Courbes du réseau

Energy Games #5 - "Tensions sur le réseau" : ça veut dire quoi ?

Cet hiver, nous avons beaucoup parlé de "tensions sur le réseau électriques"... Mais de quoi s'agit-il vraiment ? D'où provenaient ces tensions et quels étaient les risques associés ?

L'offre, la demande, et la température...

Un réseau électrique doit être maintenu à l'équilibre. Si la production est trop forte, de l'énergie sera gâchée. Si au contraire la production est trop faible, le réseau entrera en tension. Et quand les tensions sont trop fortes, le réseau tout entier risque de s'effondrer : c'est le fameux black-out, une coupure de courant à l'échelle nationale dont on ne se sort que péniblement. La France a connu une telle situation en 1978. Au petit matin, tout le pays s'est trouvé plongé dans le noir, à l'arrêt, pendant plusieurs heures. Une situation pénible qui comporte aussi de nombreux risques pour les personnes.

Les tensions sur le réseau sont d'autant plus fortes que la demande augmente, et la demande augmente quand les températures baissent. Les semaines froides sont donc particulièrement surveillées par les pouvoirs publics... Et pour cause. Il suffit que la température diminue d'un dégré pour que la consommation d'électricité grimpe de 2300 MW - soit la consommation de Marseille et Lyon réunies.

Que faire face aux tensions ?

Heureusement, la situation de black-out ne devrait plus se produire en France. Nous connaissons désormais les moyens de nous prémunir :

  • Tous les particuliers peuvent désormais s'informer, en temps réel, sur l'état du réseau. C'est notamment à ça que sert l'application EcoWatt. Des alertes oranges ou rouges peuvent être envoyées aux consommateurs à mesure que les tensions augmentent. Il est alors grand temps de diminuer sa consommation, par exemple grâce aux éco-gestes de l'application Octopus Energy Games !

  • Il existe des contrats avantageux stipulant qu'en cas de forte tension, l'électricité de certains appareils ou certaines entreprises peuvent être coupée temporairement par le fournisseur - on parle alors "d'effacement".

  • Le gestionnaire du réseau peut baisser volontairement de 5% la tension sur l'ensemble du territoire : cette baisse contrôlée est presque imperceptible pour les usagers. Les chauffages seront, par exemple, un peu moins puissants.

  • En dernier recours, le gestionnaire peut opérer des coupures de courant locales et temporaires.

La situation française

Il semblerait que, pour l'hiver 2022-2023, le risque de coupure s'éloigne. Aidé par une météo très clémente, ainsi qu'une baisse importante de la consommation (de l'ordre de 8% par rapport aux autres années), les pouvoirs publics n'ont pas eu besoin de recourir à cette mesure extrême.

Néanmoins, des problèmes d'équilibre entre offre et demande se poseront de nouveau pour l'hiver 2023-2024** ; en fait, selon les experts, celui-ci devrait même être plus tendu ! Seule solution : accélérer notre indépendance énergétique, notamment grâce au développement des centrales éoliennes et solaires. Et, bien sûr, ne pas baisser les bras sur les éco-gestes ! Les EnergyGames, c'est pas terminé : c'est une course de fond...


* Electricité : le risque de coupure est "derrière nous", selon RTE, France Info, 18 janvier 2023

** Coupures d'électricité : pourquoi l'hiver 2023-2024 est plus risqué, L'Express, 25 novembre 2022

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Publié le 02 février 2023

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