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La sobriété énergétique : c’est quoi, et dans quel but ?

Les humains se déplacent, communiquent, fabriquent des trucs, détruisent d’autres trucs ; ils brûlent et rasent et replantent ; ils chauffent, ils refroidissent ; et puis ils regardent des vidéos de chatons sur Internet… Bref. Les humains consomment de l’énergie.

Des tombereaux d’énergie. Cette année encore, nous avons collectivement consommé près de 600 exajoules. Un exajoule, c’est l’équivalent de 174 millions de barils de pétrole, ou l’équivalent en gaz, en charbon, en uranium…. Quant aux énergies renouvelables, il sera difficile d’en construire assez vite pour couvrir la totalité de nos besoins d’ici 2050 - date à laquelle l’Union Européenne s’engage à la neutralité carbone. Surtout si nos besoins ne font qu’augmenter et que nous sommes condamnés à courir derrière…

Et puis aucune énergie n’est parfaitement neutre écologiquement ; leur utilisation “coûte” toujours quelque chose à la nature… Pour ces raisons, les experts s’accordent à dire que nous devons changer nos modes de vie. Consommer moins, mais mieux, le temps de construire un système énergétique bas-carbone à l’échelle mondiale.

Constantine éteint la lumière

Choisissons la sobriété… avant de la subir

Depuis les années 1960, la consommation énergétique mondiale a triplé. Et cette orgie provoque des catastrophes. Réchauffement climatique ; pollutions des eaux, des airs et des sols ; épuisement des ressources… D’ailleurs, si tous les habitants de la planète vivaient comme les Français, il nous faudrait 2,7 planètes.

D’autant que cette consommation frénétique se fonde pour l’essentiel sur les énergies fossiles, à savoir le gaz, le charbon, le pétrole. Ces énergies sont extraites du sol et les réserves se tarissent rapidement. Aujourd’hui, la plupart des scientifiques estiment que le pic d’extraction (toutes énergies fossiles confondues) devrait être atteint vers 2030*. Passé cette date, les matières fossiles seront de plus en plus difficiles à extraire, et de plus en plus chères. Jusqu’à ce qu’elles deviennent obsolètes ou qu’elles soient entièrement consommées. Et après ?

Une question de souveraineté politique

La sobriété nous permettra de quitter plus rapidement notre dépendance aux hydrocarbures. Car le sous-sol de la France est pauvre en la matière ; notre économie ne tient que grâce aux exportations d’autres pays. Cela nous coûte cher et nous pousse forcément à quelques compromissions sur la scène internationale…

Si les français diminuent leur consommation, nous pourrons nous appuyer plus fortement sur notre production nationale d’énergie verte et nous serons plus résistants aux chocs de l’économie comme de la géopolitique. C’est pourquoi le gouvernement français lui-même se fixe, dans son plan de sobriété énergétique, des objectifs extrêmement ambitieux ; à savoir, une réduction de 40% de notre consommation d’énergie d’ici 2050. Mais l’idée ne date pas d’hier…

Plusieurs chemins pour un objectif commun

La sobriété énergétique est un concept protéiforme. Depuis plusieurs décennies, de nombreux penseurs ont investi l’espace public pour y défendre leur vision du problème : Pierre Rabhi, Ivan Illich, Jacques Ellul, François Jarrige, Serge Latouche… Même les partisans du nucléaire, comme Jean-Marc Jancovici (et son mouvement The Shift Project) reconnaissent désormais la sobriété comme une absolue nécessité. Chacun pourra donc puiser dans ces différentes sources et se fixer, ensuite, des objectifs personnels. 

Heureusement, il ne s’agit pas de vivre dans le froid, l’obscurité, de renoncer à nos plaisirs ou notre liberté… Bien au contraire ! La sobriété doit être heureuse. Il s’agit de réinventer nos modes de vie, de questionner nos véritables besoins et de tracer de nouveaux chemins vers le bonheur ! On y gagnera tous… 

Pour consommer moins, mais mieux, vous trouverez plein d’informations et d’astuces concrètes sur notre blog. Et pour en savoir plus sur les projets passionnants d’Octopus à ce sujet, n’hésitez pas à lire le portrait de Marguerite. Elle travaille chez nous en Recherche et Développement, et dans son métier, elle se demande tous les jours comment la technologie pourrait nous aider à optimiser notre consommation collective.


* David Sheppard, Financial Times, IEA forecasts fossil fuel demand will peak this decade, Financial Times, 27 octobre 2022

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Publié le 21 mars 2023

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