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Énergie et environnement : le grand dilemme
Ce n’est pas un secret : l’humanité a un impact énorme sur son environnement. Et cet impact, dans l’ensemble, est plutôt destructeur. Plusieurs secteurs d’activité sont en cause (pollution chimique en agriculture, bétonisation, etc.). Mais le secteur de l’énergie reste, de loin, le plus problématique de tous. Il est grand temps d’agir ! Mais avant d’agir, il faut comprendre. Comprendre le problème et mesurer son ampleur, avant de lui faire face.
En avant, donc, pour une exploration (peu reluisante) des rapports entre l’énergie et l’environnement. Pour se faire, nous allons reprendre la classification de l’ADEME, qui retient 13 type d’impacts environnementaux, dans 3 catégories : pollution de l’air, de l’eau, et des sols.
Par ailleurs, il faut préciser que l’énergie pollue lors de sa production et de sa consommation ; dans l’article qui suit, nous parlerons donc de ces deux aspects, c’est-à-dire, du cycle énergétique dans son ensemble.
L’impact de l’énergie sur la qualité de l’air 💨
Vous avez remarqué ? La plupart des centrales ont des cheminées. Les voitures ont des pots d’échappement. Et ça crache… Car la production d’énergie, comme la consommation d’énergie, génère le plus souvent des gaz, des fumées, des déchets volatiles et tout un tas de particules malsaines pour l’environnement. Bouchez vous le nez : on vous explique tout.
L’effet de serre
Certains gaz sont fourbes : ils laissent passer l’énergie du soleil dans un sens, mais pas dans l’autre… Du coup, cette énergie se concentre. L’atmosphère se réchauffe… Ce sont les fameux “gaz à effet de serre”. Comment les reconnaître ? C’est tout simple : les molécules de ces gaz comportent plus de trois atomes – ou alors deux atomes différents. On va donc retrouver, parmi les gaz à effet de serre, le fameux CO2, que rejettent tous les moteurs thermiques (voitures, bateaux, avions) et toutes les centrales à flamme (charbon, gaz).
En revanche, on entend souvent dire que l’énergie nucléaire contribue au réchauffement climatique car elle rejette beaucoup de vapeur d’eau… Ce n’est pas exact. Il est vrai que la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre. Cependant, la vapeur reste dans l’atmosphère quelques jours seulement, tandis que le CO2 peut y rester un siècle. En soi, la vapeur d’eau ne contribue donc pas au réchauffement climatique.
Énergie et environnement : la couche d’ozone est victime silencieuse
Certains gaz à effet de serre sont malgré tout très utiles… C’est le cas de l’ozone. Oui, l’ozone est un gaz à effet de serre ! Et la couche d’ozone nous protège des rayonnements solaires ultraviolets. Les plus de trente ans se souviennent certainement que la couche peut se trouer, comme ce fut le cas dans les années 1970 près de l’Australie. Depuis, la situation s’est améliorée, mais elle demeure fragile…
Les êtres humains sont en partie responsables de cette destruction de la couche d’ozone, notamment via l’utilisation des fameux gaz fluorés. Mais le problème s’avère plus complexe, car il existe un lien entre le réchauffement climatique et la couche d’ozone. Quand le premier s’aggrave, la seconde s’affine. Et plus la couche d’ozone est fine, plus le réchauffement climatique s’accélère. Nous sommes donc dans un cercle vicieux, où le fieffé CO2 joue encore un rôle central.
Les particules volatiles et leurs effets respiratoires
Les médias se focalisent (non sans raison) sur la question du CO2. Ce serait oublier que l’énergie, de sa production à sa consommation, rejette dans l’atmosphère quantité d’autres substances plus ou moins nocives. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la production et la consommation d’énergie sont à l’origine de 85 % des particules fines et de la quasi-totalité des oxydes de soufre et d’azote.
Par ailleurs, les centrales thermiques rejettent d’autres polluants dans l’atmosphère. Par exemple, une centrale à charbon rejette du méthane, des fumées et des cendres… Rien de bien respirable !
Énergie et environnement : un mariage qui prend l’eau ? 🌊
La production et la consommation d’énergie polluent l’air, mais aussi l’eau : nos rivières et nos mers se dégradent…
La pollution thermique
La chaleur peut être vue comme une source de pollution. Tout le monde sait que les effets du réchauffement climatique sont désastreux ; mais les effets du réchauffement aquatique le sont tout autant.
Quel rapport avec l’énergie ? En fait, toutes les centrales thermiques ont besoin d’être refroidies. Pour se faire, elles pompent essentiellement l’eau des fleuves. Beaucoup d’eau. En France, plus de la moitié de l’eau douce prélevée chaque année… est utilisée pour refroidir des centrales électriques (principalement des centrales nucléaires) ! Cette eau sera rejetée à proximité, plus loin dans le cours d’eau. Trop chaude, elle perturbe tout l’écosystème en contrebas ; les végétaux et les poissons meurent en masse, tandis que d’autres espèces pathogènes profitent du dérèglement et pullulent…
Perturbation de la faune et de la flore
Si les centrales thermiques abîment les cours d’eau, l’énergie écologique n’est pas toujours sans reproches. Les barrages et les centrales au fil de l’eau perturbent le cycle de vie normal des organismes aquatique (la migration des poissons par exemple), et l’équilibre des écosystèmes. Si, pour l’Europe, construction de ces centrales est désormais très encadrée (notamment depuis la “loi sur l’eau”), cela n’est pas forcément le cas dans tous les pays du monde… Il existe une énergie bio, mais comme pour l’alimentation, le bio français reste le meilleur !
Les sols : lieu de tensions entre énergie et environnement 🍂
La terre est une denrée rare ! Certes, la surface émergée de notre planète mesure 360 000 000 km2. Cela devrait nous laisser de la marge. Et pourtant… Production et consommation d’énergie font rapidement baisser la qualité, et la quantité de sol où l’Humanité pose ses pieds.
L’occupation des sols
Tous les dix dans, en France, l’équivalent d’un département est artificialisé. C’est-à-dire qu’on y gomme les champs, les arbres et les pâquerettes pour y construire des bâtiments et des échangeurs autoroutiers. Pas très réjouissant…
Mais qu’a donc à faire l’énergie dans cette affaire ? Elle n’est pas la première responsable de la bétonisation. Mais on reproche souvent aux énergies vertes, notamment le solaire et l’éolien, de prendre trop de place et de gâcher les paysages. Par exemple, qui n’a pas entendu : “pour couvrir les besoins de la France, il faudrait couvrir un département entier de panneaux solaires” ?
C’est vrai. Mais des solutions voient le jour. Déjà, les panneaux solaires peuvent être installés sur les toits des constructions existantes – il suffirait d’équiper 15 % des toitures¹ pour produire autant que le parc nucléaire français ! Par ailleurs, des fermes solaires sont déjà construites sur des lacs ; elles ne dérangent pas la faune et sont plus efficaces que des fermes solaires traditionnelles. Les éoliennes, quant à elles, sont de plus en plus nombreuses en pleine mer ; ce sont les parcs off-shore, qui ne polluent pas les paysages (en plus d’être diablement efficaces). Bref, la transition écologique est encore possible : énergie renouvelable et environnement peuvent coïncider !
Épuisement de ressources non renouvelables
C’est la différence fondamentale entre les énergies vertes (renouvelables) et les autres… Toutes les formes d’énergie traditionnelles nécessitent un combustible : le pétrole, le charbon ou le gaz pour les centrales thermiques à flamme, l’uranium pour les centrales nucléaires… Les pays doivent donc dépenser des sommes d’argent considérables pour s’approvisionner, dans la mesure où ces matières de base sont toujours plus rares, plus difficiles à trouver, et donc plus chères à obtenir… La “fin du pétrole” est un thème bien connu, mais on pense plus rarement à la “fin de l’uranium”, dont les gisements devraient commencer à s’épuiser d’ici quelques décennies…
Notre balade s’achève ici. Ce n’était pas une promenade de santé. Plutôt l’inverse…
Mais alors, le mariage de l’énergie et écologie est-il encore possible ? Il le faut ! La transition énergétique n’est pas un choix mais une nécessité. La technologie évolue de jour en jour et les énergies renouvelables gagnent en efficacité ; leurs effets collatéraux sont petit à petit corrigés. Pourquoi ne pas soutenir leur développement ? Il suffit de choisir un fournisseur d’énergie renouvelable !
¹ Source : https://www.rouchenergies.fr/photovoltaique/ce-que-vous-devez-savoir/blog/combien-de-panneaux-solaires-pour-remplacer-le-nucleaire.html
Benjamin
concepteur-rédacteur
Publié le 21 août 2020