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Comment fonctionne le réseau électrique français ?
En France, le transport et la distribution de l’électricité auprès des usagers sont le fruit d’un maillage peu connu mais très efficace, piloté par deux sociétés distinctes : RTE et ENEDIS. Leurs missions sont bien différentes, mais toutes deux ont le même objectif final : assurer un approvisionnement continu et fiable en électricité sur tout le territoire. On vous en dit plus dans cet article.
Production, transport, distribution et fourniture d’électricité
De sa création en 1946 jusqu’à l’an 2000, EDF disposait d’un monopole d’Etat sur tous les aspects du système électrique français. Mais l’intégration au marché européen et la demande d’une ouverture à la concurrence ont conduit au début du XXIème siècle à un strict découpage des activités, en distinguant 4 maillons principaux dans la chaîne énergétique :
la production d’électricité - ouverte à la concurrence
le transport de l’électricité à travers le territoire - non ouvert à la concurrence
la distribution de l’électricité chez les usagers - non ouvert à la concurrence
la commercialisation de l’électricité auprès des usagers - ouverte à la concurrence
Cette chaîne énergétique commence donc avec la production d’électricité dans les centrales, qu’elles soient nucléaires, hydrauliques, solaires, éoliennes ou thermiques. Une fois cette électricité produite, elle doit ensuite être acheminée jusqu’aux usagers finaux : particuliers, entreprises et collectivités. C’est une mission de service public (ce qui explique la non-ouverture à la concurrence) qu’assurent conjointement RTE et ENEDIS, dans un ordre bien établi.
ENEDIS, le gestionnaire de la distribution de l’électricité
L’activité d’ENEDIS (filiale à 100% d’EDF) démarre quant à elle à la sortie des postes électriques alimentés par RTE. Ces postes sont plus précisément appelés des centres de transformation, car l’électricité y passe dans des transformateurs pour en diminuer la tension. En effet, les distances à parcourir sont à présent moindres, et les risques de déperdition moins importants : on peut ainsi se permettre de ramener la tension à 20 000 volts.
Et c’est donc là qu’entre en scène ENEDIS, pour acheminer sur 620 000 km de lignes à moyenne tension cette électricité jusqu’à de nouveaux postes électriques, qu’on appelle centres de distribution. Ici, l’électricité voit à nouveau sa tension fortement réduite (400 ou 230 volts), pour être enfin acheminée jusqu’au consommateur final grâce à un dernier réseau de lignes à basse tension, long de 700 000 km.
Les lignes basse et moyenne tension sont supportées par les poteaux en bois ou en béton que l’on voit souvent le long des routes, d’une hauteur comprise entre 10 et 14 mètres (quand elles ne sont pas enterrées, en milieu urbain).
Ainsi, c’est ENEDIS qui est responsable du raccordement des nouvelles constructions au réseau électrique et de l’installation ou du remplacement d’un compteur électrique. Et ce sont les camions-nacelles d’ENEDIS que l’on voit réparer les lignes électriques basse tension endommagées par un arbre les jours de tempête.
Pour résumer, le réseau électrique français s’articule un peu comme le réseau routier, avec des autoroutes qui permettent le transport du plus grand nombre sur de grands axes stratégiques (RTE), puis des routes nationales et départementales qui permettent d’irriguer plus en profondeur les territoires (ENEDIS).
RTE, le gestionnaire du transport de l’électricité
RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) a pour mission de transporter l’électricité depuis les centrales électriques jusqu’à des postes électriques disséminés sur tout le territoire. Pour ce faire, RTE dispose d’un réseau de plus de 100 000 km de lignes électriques haute tension et très haute tension (entre 63 000 et 400 000 volts). Ce sont les lignes supportées par les très grands pylônes métalliques que l’on voit dans certains paysages, et qui peuvent atteindre jusqu’à 90 mètres de hauteur.
Pourquoi de si hautes tensions ? Tout simplement parce que plus la tension est élevée, moins il y a de déperdition d’électricité au cours du transport. Les lignes de RTE permettent ainsi de faire circuler de grandes quantités d’électricité sur de très grandes distances avec peu de perte. Ce réseau haute et très haute tension est indispensable dans un pays comme la France, où 18 sites nucléaires fournissent à eux seuls 70% de l’électricité produite au total, qu’il faut acheminer à chaque coin de l’hexagone.
Créée en 2000, RTE est détenue à 50,1% par EDF, le reste du capital étant partagé entre deux autres opérateurs institutionnels : la Caisse des Dépôts et Consignations (29,9%) et CNP Assurances (20%), elle-même détenue par la Banque Postale.
Les ELD, un particularisme localisé
Si RTE bénéficie d’un monopole de fait sur toute l’activité de transport en France, il est à noter que 5% environ du marché de la distribution échappe à ENEDIS, au profit des Entreprises Locales de Distribution (ELD). On en compte une centaine alimentant foyers et entreprises dans 2500 communes françaises, principalement en milieu rural et à la montagne, ainsi qu’en Alsace-Moselle pour des raisons historiques.
Ces ELD se sont établies en 1946 dans les territoires qui ont refusé, comme la loi le leur permettait, la nationalisation du réseau électrique afin de développer leurs propres infrastructures. Elles sont ainsi restées indépendantes d’EDF puis d’ENEDIS, et certaines disposent même de leurs propres centrales de production électrique (des champs d’éoliennes dans les Hauts de France ou des barrages hydroélectriques en Occitanie). Dans ces localités, ce sont donc ces ELD qui jouent le rôle assumé par ENEDIS partout ailleurs sur le territoire.
Octopus, fournisseur d’électricité verte et locale
Après la production, le transport et la distribution, c’est donc la fourniture de l’électricité qui constitue le dernier maillon de la chaîne. Ce métier consiste à acheter de l’électricité auprès de producteurs et à la commercialiser auprès des usagers, après qu’elle a été transportée et distribuée par RTE et ENEDIS.
L’ouverture de ce marché à la concurrence en 2007 a permis le développement d’opérateurs alternatifs et notamment de quelques fournisseurs d’électricité verte, comme Octopus energy. Tous ces opérateurs, qu’ils soient publics ou privés, disposent de marges de manœuvre pour négocier avec les producteurs ou pour définir leur grille tarifaire. En revanche leur relation avec ENEDIS est encadrée et non discriminatoire : en tant qu’entreprise publique assurant une mission d’intérêt général, ENEDIS doit en effet proposer la même qualité de service et les mêmes conditions financières, quel que soit le fournisseur auquel l’abonné a souscrit.
Précisons enfin que le fonctionnement et les investissements d’ENEDIS sont financés par une taxe, le TURPE (tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité), acquittée par tous les usagers et collectée par le fournisseur d’électricité, qui la reverse intégralement à ENEDIS. Ainsi, quand vous réglez votre facture d’électricité, vous payez non seulement pour l’électricité produite et consommée, mais aussi pour l’entretien des réseaux (le TURPE peut représenter jusqu’à 33% de la facture d’électricité).
C’est dans ce cadre que, depuis bientôt 10 ans, Octopus propose aux usagers, particuliers comme professionnels, une démarche vertueuse et durable :
les mêmes tarifs qu’EDF,
des conseils et des outils pour encourager puis récompenser les économies d’énergie,
la fourniture d’une électricité d’origine 100% renouvelable et 100% française,
un service client aux petits soins, basé intégralement en France et qui répond au plus vite aux demandes des usagers.
Bref, en choisissant Octopus energy comme fournisseur d’électricité, vous participez au développement d’une société plus sobre en énergie et moins carbonée !
Le saviez-vous ?
Pourquoi les oiseaux qui se posent sur les fils électriques ne s’électrocutent pas ?
Sur les lignes à haute tension, les câbles électriques sont à nu. Et pourtant les oiseaux peuvent s’y poser sans problème. En effet l’air qui entoure les câbles est un parfait isolant : l’électricité circule très mal dans l’air. Alors quand un oiseau vient se poser sur le fil, le courant électrique préfère continuer son chemin directement dans le câble plutôt que de traverser l’oiseau et se trouver dans une impasse face à l’air qui l’environne. En revanche, si l’oiseau vient à toucher de l’aile un autre composant conducteur (comme une portion de pylône métallique par exemple) tout en ayant une patte posée sur le câble, le courant le traversera et il sera électrocuté.
Peut-on toucher un pylône métallique de RTE sans se faire électrocuter ?
Si vous regardez les lignes électriques à haute et très haute tension, vous avez peut-être déjà observé d’étonnants disques colorés accrochés dans les pylônes. Ce sont en réalité des isolateurs électriques en verre (car le verre n’est pas conducteur), qui servent de point d’accroche au câble sur le pylône et qui permettent au courant de ne pas circuler à travers le métal du pylône. Ceci permet d’éviter les accidents en cas de contact avec un pylône, même s’il reste déconseillé de s’en approcher de trop près…
Mathilde
Publié le 05 juillet 2023