VE constantine planete

Le véhicule électrique, un atout pour les énergies renouvelables

Si l’électrification de nos usages - et notamment de nos voitures - peut inquiéter les Français(e)s, qui, suite aux difficultés d’approvisionnement que nous avons connu l’hiver dernier, craignent que l’on ne puisse pas produire assez d’électricité pour subvenir à la demande croissante, c’est en réalité une très bonne nouvelle pour la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables ! C’est avant tout l’occasion de repenser nos usages et de faire des choix plus durables. Voyons ensemble le pourquoi du comment.

La nécessaire électrification de nos usages

Les énergies fossiles ont longtemps alimenté notre économie et notre mobilité, mais elles posent des défis environnementaux majeurs, notamment avec le rejet de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, qui contribue au réchauffement climatique. La nécessité de réduire les émissions de CO2 est devenue une priorité mondiale et l’Europe s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

D’après l’Agence de la Transition Écologique (ADEME), le transport représente 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, ce qui en fait la première source d’émission devant le bâtiment, l’agriculture ou l’industrie. Et parmi les transports, la voiture thermique représente plus de la moitié de ces émissions. Pas étonnant, quand on sait que plus de 70% des Français utilisent leur voiture personnelle comme mode de transport quotidien.

Nous devons donc sortir au plus vite des énergies fossiles côté voiture (pétrole) mais aussi côté production d’électricité (charbon, gaz), et se tourner vers une production d'énergie plus verte (solaire, éolien, hydraulique), pour alimenter nos véhicules de demain. 

L’utilisation de ces énergies renouvelables passe par l’électrification de nos modes de vie. Et, pour que l’inverse soit également valable, et que l’électrification se fasse à partir de ces sources renouvelables, il faut adapter nos modes de vie à la production d’énergie verte. Autrement dit : utiliser de l’électricité quand il y a du soleil ou du vent, stocker cette énergie intermittente pour pouvoir l’utiliser tout au long de la journée et diminuer notre consommation d’énergie.

Personne rechargeant un VE

Flexibilité, stockage et décroissance !

Piloter la recharge pour choisir de l’électricité verte

C’est là que le véhicule électrique entre en piste. Nous l’avons vu dans cet article, la voiture électrique n’est pas irréprochable en termes d’impact environnemental, notamment au moment de sa fabrication, mais une fois en route elle n’émet pas directement de CO2. Son empreinte carbone dépend des sources de production de l’électricité utilisée pour la recharger - qui sont particulièrement décarbonées en France - et reste deux à trois fois inférieure à celle de véhicules thermiques sur la totalité du cycle de vie, d'après l'ADEME.

On compte déjà plus de 1,4 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables sur les routes de France, et, dans son bilan prévisionnel 2023-2035, le gestionnaire de transport d’électricité (RTE) prévoit 18 millions de véhicules électriques et hybride rechargeable en circulation en 2035 - soit 13 fois plus d’aujourd’hui - contre 25 millions de véhicules thermiques - soit près de deux fois moins qu’aujourd’hui. Pour alimenter cette flotte de véhicules électriques, RTE anticipe qu’il faudra 35 TWh d’électricité par an, soit environ 5% de la consommation annuelle française (estimée entre 580 et 640 TWh en 2035).

Les véhicules vont donc représenter une source de consommation d’électricité importante. Mais aussi une opportunité immense pour les énergies renouvelables intermittentes ! La recharge d’un véhicule électrique est pilotable  - on peut programmer la recharge au moment où les énergies renouvelables produisent, le midi au soleil par exemple - et les batteries des voitures électriques constituent un réseau de stockage considérable.

Ainsi, si on adapte nos modes de vie, pour prendre l’habitude de recharger nos véhicules électriques quand l’électricité est produite à partir de sources renouvelables, on peut contribuer au développement des énergies solaires et éoliennes. Cette flexibilité de la demande est une carte à jouer décisive pour la transition énergétique. Elle est aujourd’hui possible grâce aux technologies connectées, qui nous permettent d’avoir l’information en temps réel et d’adapter nos comportements. Nous devons mutualiser nos efforts pour aligner nos pics de consommation, avec les pics de production décarbonée.

graphique conso pics

Nous devons déplacer notre pic de consommation matin/soir à midi pour favoriser les énergies renouvelables

Le stockage des énergies renouvelables intermittente

Les véhicules électriques ont également un rôle majeur à jouer en matière de stockage des énergies renouvelables intermittentes, pour avoir accès à de l’électricité verte à tout moment de la journée. 

La technologie Vehicle-to-Grid (V2G) transforme les voitures électriques en unité de stockage d’électricité verte pour le réseau électrique. Le véhicule électrique est connecté au réseau par une borne de recharge bidirectionnelle : soit la borne recharge la batterie du véhicule électrique, soit elle la décharge pour réinjecter l’électricité dans le réseau. Ce pilotage se fait selon les besoins et conditions du conducteur, qui vend son électricité au réseau électrique quand la demande est plus importante que la production. Cela permet de stocker les surplus d'électricité issus des énergies renouvelables, pour les utiliser quand il y a de la demande et éviter ainsi le recours aux énergies carbonées. Cela contribue à stabiliser le réseau électrique et à mieux intégrer les énergies intermittentes. 

Avec la croissance du nombre de véhicules électriques en France, le potentiel de stockage va également augmenter, et, s’il est bien organisé et piloté, il pourrait être une des solutions au frein que représente l’intermittence des énergies solaires et éoliennes. 

L’électricité, à consommer avec modération

Si le développement des énergies renouvelables peut permettre de satisfaire la demande croissante en électricité due à l’électrification de nos moyens de transport, il faut garder en tête que, l’électricité, aussi, est à consommer avec modération sur la route (et partout ailleurs). Dans son bilan prévisionnel, RTE remplace chaque véhicule thermique par un véhicule électrique. Mais on peut espérer que, d’ici 2035, nos modes de transport auront évolué vers un système plus collectif et moins énergivore. En effet, des solutions de covoiturage s’organisent, les transports en commun se multiplient et nous calculons de plus en plus notre empreinte carbone pour savoir si un déplacement en vaut vraiment le coût.  

Le choix des modèles de véhicules électriques aura aussi un impact sur la facture d’électricité. Si nous réussissons à laisser les gros SUV derrière nous, pour opter pour des véhicules électriques plus petits et moins gourmands en énergie, nous pouvons collectivement limiter la croissance de nos besoins en électricité. 

Chez Octopus Energy, nous accompagnons nos clients dans la décroissance énergétique. Nous proposons une offre d’électricité 100% verte et locale pour les électromobilistes, Happy Charge avec des heures creuses encore plus creuses, pour les inciter à recharger leurs batteries en dehors des pics de consommation. De plus, nos experts et nos outils technologiques permettent à nos clients de comprendre et de réduire leur consommation d’électricité. Nous souhaitons l’électrification de nos modes de vie, mais avec de l’électricité vraiment verte !

Mathilde

Publié le 05 octobre 2023

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